Alain Cavalier, Ross McElwee : auto-portraits

Résumé :

« Auto-portraits » de ces deux cinéastes à l’origine d’une oeuvre autobiographique de premier ordre, tout en étant aussi, si ce n’est autant, de brillants portraitistes. Alain Cavalier a en effet consacré un important pan de son oeuvre à cette forme cinématographique, des années 1980 à aujourd’hui, des 24 Portraits d’Alain Cavalier (1987-1991) aux Six portraits XL (2017). Mais pour lui, il s’agit du même journal filmé : « journal ouvert » quand il s’agit d’aller à la rencontre, à l’extérieur, « fermé » lorsque le mouvement est intérieur, tourné vers lui-même, et donc plus fondamentalement autobiographique (Le Filmeur, par exemple). Si certains titres de Ross McElwee (Charleen, Space Coast et Something To Do With The Wall) répondent plus nettement au portrait, ses films autobiographiques constituent également un journal de rencontres, où portraits et autoportraits s’agencent remarquablement, dans un mouvement très fluide. Cet entrelacs opère tout particulièrement dans Sherman’s March (1986), nouant ainsi la trajectoire des individus – dont lui – à un destin collectif.

Publié le 07/02/2019 - CC BY-SA 4.0

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